LE BITCOIN FACILITE-T-IL VRAIMENT LE FINANCEMENT DU TERRORISME ?/ échange de bitcoins,trading de marge bitcoin,bitseven,Échange de crypto-monnaie
Beaucoup de rumeurs circulent à ce sujet, mais un cas actuellement traité par la justice américaine éclaire sur l’utilisation du Bitcoin à des fins malveillantes.
On a un peu tout entendu à ce sujet. Bitcoin serait un instrument privilégié par les terroristes pour financer leurs opérations. Le thème est un serpent de mer qui a pris beaucoup d’ampleur en France après les attentats de Paris fin 2015 (voir cette tribune publiée dans Les Echos quelques jours après les événements). Toutefois, peu de spécialistes ont réussi à apporter des preuves tangibles. Mais voici qu’une affaire américaine permet d’en savoir un peu plus sur l’utilisation du Bitcoin dans ce type d’opération. Le 26 novembre, le département américain de la Justice a dévoilé qu’une femme avait reconnu avoir fourni un soutien matériel au groupe État islamique en utilisant des bitcoins.
Les faits remontent à 2017 et se résument à une fraude à la carte bancaire dans le but de transférer des fonds à l’étranger. Dans le détail, elle a obtenu 22.500 dollars en contractant divers prêts auprès de multiples établissements bancaires comme Chase Bank ou American Express en brandissant des faux prétextes. Elle a ensuite acheté pour 62.000 dollars de bitcoins via une douzaine de cartes de crédit. Ces cryptomonnaies ont immédiatement été converties en dollars, permettant de blanchir les fonds obtenus frauduleusement, avant d’être envoyés à l’étranger par virement bancaire traditionnel. Le document ne précise pas si les terroristes ont reçu ou non les fonds. La jeune femme de 27 ans a été arrêtée alors qu’elle s’apprêtait à quitter le pays.
Il est intéressant de constater que Bitcoin n’a pas été choisi pour envoyer les fonds, mais seulement pour brouiller les pistes après une fraude à la carte bancaire. Qu’est-ce qui a mis les agents fédéraux sur la piste de la terroriste ? Le département de la Justice n’a pas souhaité communiquer à ce sujet, mais l’analyse des transactions en bitcoins pourrait être une possibilité. Récemment condamné aux États-Unis à 20 ans de prison pour trafic de stupéfiants et blanchiment de fonds, le Franco-israélien Gal Vallerius, 36 ans, également connu sous le pseudonyme “OxyMonster”, a été confondu en 2017 par ses traces laissées sur la blockchain Bitcoin. Il était l’un des administrateurs de Dream Market, principal site de vente de drogue sur le darknet, une sous-couche d’Internet. Au final, il semblerait que Bitcoin ne soit pas plus discret qu’une carte bancaire pour dissimuler une transaction.
UNE RUMEUR NON VÉRIFIÉE ?
Mais d’où vient cette rumeur que l’on prête à Bitcoin d’être utilisé par les terroristes ? En janvier 2015, un analyste a déclaré dans le quotidien israélien Haaretz qu'une cellule américaine du groupe État islamique se serait servie de la cryptomonnaie pour se financer discrètement et collecter des fonds. La source du quotidien, pourtant réputé pour son sérieux, a reconnu à demi-mot qu’il pourrait néanmoins s’agir d’une fausse piste. Depuis cet article, plusieurs spécialistes ont bien pointé l’existence de certaines adresses appartenant à des personnes liées à Daech. Néanmoins, après observation des flux des transactions sur la blockchain, les sommes étaient trop faibles pour permettre l’organisation d’un acte d’ampleur.
La campagne Jahezona (“Équipe nous” en arabe), démarrée en juillet 2015, avait pour ambition de lever des fonds via des bitcoins. On pouvait lire sur les réseaux sociaux qu’il fallait réunir environ 2.500 dollars par soldat pour lui offrir un équipement complet. Une tentative vaine, car la campagne n’a récolté que l’équivalent de 540 dollars en un an grâce à...deux donateurs. Elle avait pourtant fait l’objet d’une intense communication sur Twitter (notamment via le partage d’un QR code renvoyant vers une adresse Bitcoin). Les adresses des donateurs ont permis de remonter vers BTC-e, une plateforme d’échange aujourd’hui disparue. Aujourd’hui, les standards de vérification d’identité réclamés par les bourses de cryptomonnaies permettraient de facilement identifier les auteurs.
Néanmoins, il subsiste quelques plateformes sur lesquelles peuvent opérer des personnes recherchant un maximum de discrétion. Il s’agit notamment de LocalBitcoins, un site où un vendeur de bitcoins peut se mettre d’accord avec un acheteur et réaliser l’échange en mains propres. Mais même ici, les criminels ne sont pas à l’abri : en avril 2018, Europol, l’agence européenne de police criminelle, a annoncé avoir démantelé un réseau de blanchiment issu du trafic de drogue colombien qui utilisait LocalBitcoins.
CE QU'EN DISENT LES RAPPORTS OFFICIELS
Selon un rapport publié fin 2017 par TracFin, l’organisme du ministère des Finances chargé de la lutte contre la fraude, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, “la blockchain Bitcoin, initialement perçue comme un puissant vecteur d’anonymat, n’offre en réalité qu’un anonymat partiel”. TracFin déclare également : “Une caractéristique essentielle de la blockchain Bitcoin reste néanmoins la traçabilité”. Sur le cas spécifique du terrorisme, Europol a souligné début 2016 que “le recours au Bitcoin pour les activités terroristes n’est pas confirmé par les forces de l’ordre”. Même chose dans un rapport d’avril 2017 publié par la Rand Corporation, un think tank américain spécialisé dans les questions de défense : “l'utilisation des devises cryptographiques par les groupes terroristes est peu répandue car elles offrent peu d'anonymat”.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que les forces de l’ordre ne contestent pas la relative facilité à localiser quelqu’un qui utiliserait des bitcoins. C'est très efficace, par exemple, pour décourager les personnes intéressées pour financer une cause criminelle ou terroriste. En revanche, elles n’ont pas les moyens d’empêcher les transactions. “Même si la police parvient à identifier un criminel, elle n’a aucun moyen de geler ses actifs, comme elle peut le faire dans le cadre du système bancaire classique”, a déclaré en février dernier l’ancien directeur d’Europol Rob Wainwright. En effet, le protocole Bitcoin est décentralisé et aucune autorité ne peut intervenir arbitrairement sur les échanges - bitseven.com.
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